Jeudi 6 Février
Au programme d’aujourd’hui c’est passage de la frontière mais on ne sait pas trop comment ça va se passer. On décide après avoir rendu les clefs de l’appartement de commander un uber jusqu’à la frontière du Brésil. Il y a un peu de monde mais ça va. Ils vérifient nos passeports les enregistrent dans la base de données puis nous libèrent. Nous pouvons sortir!!
Le problème c’est que pour atteindre la frontière de l’Argentine tu dois soit prendre un bus, soit marcher. Mais si tu choisis la deuxième option tu longes une route très passante et il n’y a pas vraiment de trottoir. Du coup avec nos gros sacs je choisis l’option bus. Malheureusement le bus ne semble pas arriver donc on finit par se dire qu’il va falloir y aller à pied. Nous voilà alors partis sous le cagnard en file indienne, quand 10 minutes plus tard un bus s’arrête juste à côté de nous. Ils nous demandent si on veut monter et après calcul de ce qu’ils nous restent en argent liquide nous montons dans le bus.
15 minutes plus tard nous arrivons à la frontière argentine. Nous passons sans problème puis nous récupérons notre bus qui nous amène à la gare routière de Puerto do Iguazu. En ayant fait le trajet en bus je me rend compte alors que nous avons eu de la chance que le bus nous prennent car le trajet aurait été quand même très long avec nos gros sacs!! La bonne nouvelle c’est que notre location n’est qu’à quelques minutes de la gare donc en avant avec les sacs à dos!! Arrivés là-bas nous avons quelques problèmes de compréhension surtout avec un monsieur d’un certain âge qui parle en ouvrant à peine la bouche et en mâchant ses mots. Il était à peine 12h30 et finalement après 30 minutes d’échanges un peu stériles nous comprenons que c’est le propriétaire et que notre logement est déjà prêt!! Nous y déposons alors nos sacs.
Le propriétaire toujours aussi gentil, essaye de nous expliquer comment se rendre à un endroit où nous pourrions manger et il se lance encore dans de grandes explications dont nous ne comprenons un traître mot. Finalement, devant nos têtes ahuris, il décide de faire un bout de chemin avec nous, et nous indique plus ou moins le restaurant dont il parle. Nous voilà alors partis tous les quatre vers cette rue et déambulons, sans vraiment savoir où aller. Finalement, nous continuerons sur cette rue et trouvons un restaurant qui n’a pas l’air mal. Avec Damien nous commandons alors une pizza quatre fromages. Enfin c’est ce que l’on croyait avoir commandé. Nous nous retrouvons avec une escalope milanaise avec 1 tonne de fromage par-dessus. Malheureusement, l’escalope milanaise ne semble pas de très bonne qualité, même si le fromage vient un peu masquer le goût de celle-ci, on ne pourra pas dire que l’on se régale. C’est un peu écœurés que nous finirons difficilement notre plat.
Nous décidons alors de faire une petite marche digestive qui devait durer que quelques minutes, mais finalement nous décidons d’aller voir où se trouve le fameux magasin duty-free. Nous pensions que c’était beaucoup plus près et le chemin s’avère très long sous une chaleur étouffante et un soleil de plomb. Heureusement nous trouvons une petite boutique pour acheter deux grosses bouteilles d’eau bien fraîches. Après une bonne heure de marche, nous nous rendons compte que le duty-free est juste derrière la frontière de l’Argentine. Nous comprenons alors que cela nécessite d’avoir ses passeports pour pouvoir sortir du pays et se rendre dans ce magasin. Bien entendu nous n’avons pas nos passeports puisqu’à la base on devait juste allez manger un morceau. Il faut donc retourner à la maison pour les chercher, mais l’on connaît la pénibilité de ce long trajet sous un soleil brûlant. Nous décidons alors de prendre un taxi, mais nous n’avons encore pas de monnaie Argentine. Nous en parlons alors au chauffeur qui nous dit qu’il va s’arrêter sur le chemin à un endroit où nous pourrons faire du change. Nous voilà alors parti avec le chauffeur et arrivés dans la ville, il s’arrête effectivement dans une sorte de petite boutique. Mélissa et moi resterons dans la voiture quant à Damien et David, ils iront avec le chauffeur faire le change. David donne alors ses euros et le mec de la boutique lui donne le change en pesos argentin. C’est vrai que c’est un peu galère ici car si tu fais du change dans une banque, tu te fais clairement arnaquer car il n’appliquent pas le tarif bleu. En gros c’est un taux de change de la rue qui est beaucoup plus avantageux que le taux de change officiel. Nous voilà alors reparti avec nos liasses de billets. Finalement le chauffeur nous dépose à la maison pour que l’on récupère les passeports et nous voilà reparti vers le duty-free. Nous passons alors la frontière sans problème et arrivons au fameux magasin.
Effectivement, c’est bien un duty-free, nous trouvons tous les produits de luxe que ce soit dans la parfumerie, la cosmétique, dans la nourriture ou dans le textile. Les prix sont juste exorbitants. Nous n’avons aucune utilité de tous ces produits de luxe et nous ne comprenons pas tout cet engouement pour ces magasins alors que les prix sont juste dingues. Je pense qu’en tant que européens, nous ne comprenons pas trop car nous devons avoir accès à des prix beaucoup moins élevés. Car ici tout est importé. C’est donc les mains vides que nous ressortons!! Nous avons l’impression d’être un peu les aliens de ce monde de consommation où les gens repartent tous avec des sacs remplis.
Nous nous coltinons à nouveau le trajet à pied, mais cette fois-ci avec le soleil, un peu moins haut dans le ciel. Sur le chemin du retour, nous faisons quelques courses pour le repas du soir.
Tout le monde a le droit à un gros plouf dans la piscine, nous l’avons bien mérité. Toutes ses péripéties pour un magasin sans intérêt pour nous, mais quand même quelles rigolades après coup devant l’absurdité de cette après midi.