V2 Brésil/ #8 Rio de Janeiro

Deuxième partie

Dimanche 19 janvier

Aujourd’hui, réveil à 9h. Encore un déménagement, nous quittons le quartier de Leme pour aller un peu plus loin, mais toujours proche de la plage de Copacabana. En gros nous nous trouvions à l’est et nous allons à l’ouest. Toujours le même branle-bas de combat il faut préparer nos sacs, ranger toutes nos affaires nettoyer l’appartement et bien sûr, faire notre photo de départ. C’est un peu le stress ce matin car je voudrais que tout rentre dans nos sacs à dos, mais ce n’est pas encore le cas malgré le tri que j’ai commencé à faire hier soir. Nos sacs sont beaucoup trop gros et à chaque fois c’est du sport quand on déménage. Nous arrivons à tout mettre dans nos sacs et nous voilà parti à attendre notre Uber qui est là quatre minutes après notre demande sur le site. Une fois le Uber arrivé, nous commençons à mettre nos gros sacs dans le coffre, on commence à avoir l’habitude, mais le chauffeur ne semble pas d’accord. Il nous fait comprendre que nos sacs sont beaucoup trop gros mais nous lui expliquons que nous avons déjà fait comme ça auparavant et David met le quatrième sac. On voit que le type fait un peu la gueule mais bon c’est comme ça, on ferme le coffre et nous voilà tous rentrés dans le Uber. À peine au bout de la rue, nous sommes déjà dans les embouteillages. Nous n’avons pas long à faire, mais mettons quand même une bonne vingtaine de minutes. Le quartier que nous quittons est vraiment très très très bruyant. Nous espérons que notre prochain appartement soit moins bruyant. Nous étions vraiment à deux pas de la plage et donc, de deux avenues principales dont l’avenue de Copacabana. Ayant quitté notre appartement vers midi nous arrivons à 12h30. La gardienne nous ouvre la porte et nous débarquons avec nos gros sacs. Elle appelle alors une collègue par téléphone et la voilà qui descend, nous comprenons alors qu’elles sont en train de parler de nos sacs et cette dernière demande à David d’appeler le propriétaire du logement. Pendant que David est au téléphone nous l’a voyons faire des photos de nos gros sacs avec une mou qui en dit long. Décidément ces sacs ne sont pas que encombrants, ils ont l’air de gêner aussi d’autres personnes. Bon au final David et Damien suivront cette personne jusqu’à notre nouvel appartement, avec les gros sacs en question et les déposeront, le temps que la personne fasse le ménage. Nous voilà un peu plus libre et il est temps d’aller manger. Nous trouvons un restaurant au kilo à quelques pas de notre adresse, et nous mangeons comme d’habitude très bien. Ce type de formule nous convient, on trouve que ça se rapproche le plus de notre cuisine comme à la maison. Et en plus on a un choix assez vaste qui nous permet de manger un peu tous assez bien. Nous pousserons même jusqu’à prendre le dessert. Après ce bon repas, nous décidons de faire une petite marche digestive et trouvons le magasin Pao de açucar un incontournable pour nous car il y a un choix de viande, de légumes et d’autres produits assez variés. Aujourd’hui il fait vraiment très très chaud, nous sommes en canicule puisque cette nuit la température n’est pas redescendue en dessous de 26. Heureusement que nous avions la clim dans l’appartement précédent mais également dans celui-ci. Finalement nous retournons dans notre appartement mais apparemment il n’est pas encore prêt. Heureusement nous avons un petit patio où nous pouvons patienter c’est très sympa. Plein de plantes sont accrochées au niveau des murs et il semble faire moins chaud ici. Nous n’attendons pas trop longtemps. L’appartement est prêt et nous pouvons enfin découvrir notre nouveau « Chez nous ». C’est assez drôle de changer d’habitation régulièrement. Dans l’ensemble nous nous acclimatons assez facilement à nos nouveaux environnements, même si parfois certains endroits sont un peu moins faciles que d’autres. L’appartement est vraiment très grand. Nous avons deux chambres très grandes, un grand séjour, une cuisine séparée avec une petite buanderie et une grande salle de bain. Et bien sûr la clim dans les chambres et dans le salon. Après avoir sorti quelques affaires, il est déjà plus de 16 heures et nous nous décidons enfin à sortir. Malgré cette chaleur étouffante, nous partons en direction de la plage d’Ipanema et nous arrêtons sur la péninsule d’Arpoador. Cet endroit est un incontournable à Rio pour contempler les couchers de soleil : passe-temps un peu favori des carioca. Il y a encore énormément de monde sur les plages et sur la promenade. Nous arrivons après 30 minutes de marche après avoir passer le petit parc d’Ipanema. Nous devons monter sur des rochers et se trouver un petit coin pour pouvoir s’asseoir. L’endroit est très sympa, nous sommes entourés par la mer, nous voyons plein de petites îles en face. Le soleil commence à se coucher à côté des deux montagnes « Two Brother ». Tout le monde attend avec impatience le spectacle. La lumière est belle, l’eau est calme. Nous voyons enfin ce soleil se coucher dans le nuage de brume.

Nous voilà reparti sur la plage de Copacabana, mais nous mettrons quelques minutes avant de pouvoir regagner la plage car il y a un monde fou. Beaucoup de gens sont venus voir ce spectacle, magnifique, mais à cela vient s’ajouter la foule présente encore sur la plage et ses alentours. Après quelques minutes de marche, nous retrouvons alors la plage de Copacabana où l’eau semble calme pour la première fois depuis notre arrivée. C’est vrai qu’il est tard, c’est vrai qu’il fait déjà nuit, mais l’envie d’aller se baigner est bien trop grande. Nous mettons nos maillots de bain et nous voilà en train de nous baigner. Finalement l’eau n’est pas si chaude mais cela fait vraiment du bien vu la chaleur extérieure. la plage est très bien éclairée puisqu’il y a des projecteurs sur tout le long de la plage. Nous finissons la soirée par une petite promenade sur la plage et nous voilà rentrés à notre appartement. À demain !

Lundi 20 janvier

Aujourd’hui c’est réveil à 7h

Le réveil est très difficile pour moi car j’ai très peu dormi, je me suis réveillée à 4h car manque de pot l’appart où l’on se trouve est encore plus bruyant que le premier. Moi qui pensais que ça ne pouvait pas être pire clairement notre appartement donne sur une avenue où il y a énormément de passage mais surtout beaucoup de vitesse alors on entend au loin les bus arriver à toute vitesse ou les motos et ça fait un bruit d’enfer, quant à la clim que l’on doit mettre car il fait 30° la nuit ça fait beaucoup de bruit. Après avoir trouvé mes boules Quies, j’ai réussi à dormir un peu. À 8h, on descend de notre appart’ pour prendre un Uber. 

Comme nous nous y attendions, il fait une chaleur à crever et il est que 8h du matin. Le Uber nous emmène alors à destination, et nous commençons à faire la queue gentiment. Nous nous rendons un petit peu compte que nous avons commencé la queue, pas vraiment à son commencement. En gros nous découvrons la queue derrière nous et je pense qu’il y a eu un petit peu de gruge, mais bon comme on comprend rien, il y a deux files, mais ça a l’air d’être un peu le bordel. Finalement on nous mettra dans une autre file. Puis dans une autre où nous récupérons nos tickets et nous voilà à suivre une personne et à passer devant toutes les autres on a rien compris, on a fait une photo de nous quatre puis on a suivi les gens et d’autres attendaient dans d’autres files, nous voilà passés le tourniquet et attendre sur le quai. Notre petit train arrive, on monte dedans et là on comprend pas trop pourquoi d’autres sont restés à quai et nous on passe.

Nous sommes presque les premiers à monter dans le train. Alors nous allons tout au bout pour avoir une belle vue de derrière quand le train monte la colline. Nous voilà parti pour une ascension d’environ 15 minutes. Arrivé tout en haut, tu as deux possibilités prendre l’ascenseur ou les marches. Bien entendu nous choisissons les marches. Il fait toujours aussi chaud, on est déjà dégoulinant. Mais le spectacle en vaut la chandelle. Nous découvrons déjà un bras, puis sa tête, il est de dos. Cette statue énorme que l’on voit dans les magazines ou dans les films avec des airs de samba. Il est là devant nous, le Christ rédempteur. C’est là que commence une véritable lutte pour pouvoir prendre les photos que tout le monde veut. C’est compliqué car il y a énormément de monde. Nous sommes sous un soleil brûlant et bien entendu difficile d’avoir une photo de nous sans avoir 50 personnes dessus. Nous resterons une bonne heure à le prendre de face, de profil, de dos. Mélissa commence à en avoir marre, Damien pareil. Finalement ils attendront un peu plus bas. J’en profite alors pour juste le contempler sans prendre de photos, sans vouloir la photo parfaite, juste le regarder. C’est fou ce qu’il est grand ! C’est fou, comme il est impressionnant !

Après quelques souvenirs achetés, dont notre mascotte, le Capibara, qui j’en suis sûre, nous suivra dans toutes nos aventures, nous repartons dans le chemin inverse, il est temps de procéder à la descente. Nous rencontrons alors dans ce petit train des Français. Qu’est ce que cela fait du bien de pouvoir parler un peu à d’autres personnes que nous 4 et en Français !! Le Portugais ou toute autre langue étrangère inconnue , c’est difficile quand on ne comprend rien, on essaye de faire des efforts, mais c’est pas toujours facile. Pour rentrer nous appelons comme d’habitude notre Uber. 

Du coup nous arrivons vers midi, un petit rafraîchissement et nous partons manger dans notre cantine au kilo. Quelques petites courses plus tard, nous rentrons à l’appart’ et il est temps de faire un peu de devoirs. Aujourd’hui ça sera maths pour tout le monde. Après quelques nœuds au cerveau, il est temps d’arrêter et nous voilà reparti avec les sacs, les serviettes, les maillots de bain pour se rafraîchir à la plage. Les seuls courageux seront les enfants. Il fait nuit, mais les vagues ne sont pas trop méchantes aujourd’hui. David et moi contemplons le paysage et regardons les enfants s’amuser.

Mardi 21 janvier

Cette nuit a été meilleure que la nuit dernière grâce a mes boules Quies. Petite matinée tranquille. On se repose un peu de notre journée d’hier mais pas pour longtemps. À 14h, nous prenons notre taxi direction le centre ville de Rio. Comme nous l’avions fait à Sao Paulo , nous réitérons l’expérience et nous voilà parti pour trois heures de balade avec un guide pour découvrir la ville. La chaleur, je ne sais pas si elle est encore pire qu’hier ou pareil, mais nous perdrons des litres et des litres d’eau. La guide semble moins passionnante que la dernière fois je ne sais pas si c’est parce qu’on est fatigué, mais on a du mal à accrocher avec les explications. Cela dit les monuments sont quand même jolis, nous voyons de belles choses comme des églises, le palace du roi du Portugal, lorsqu’il est venu s’exiler au Brésil sous Napoléon, le théâtre municipal, magnifique, inspiré de l’opéra Garnier. Nous serons même témoin d’un enregistrement d’un clip d’un célèbre groupe de samba au Brésil, et nous finirons par les escaliers Selaron. Damien a été un bon élève pendant le tour, il a répondu à deux questions. Nous avons appris différentes choses sur l’histoire de Rio et sur le Brésil, ses capitales ou encore l’origine du drapeau brésilien. Ses 27 étoiles représentent les différents états du Brésil, l’origine de l’inscription « ordre et progrès »….

Après avoir bien déambulé dans les rues et fait des photos nous sommes rentrés chez nous et avons profité de Copacabana by night en flânant sur le petit marché du soir. J’ai même fait un petit concert de sifflet avec le vendeur mais ça ça reste à Copacabana lol.

Mercredi 22 janvier

Nous fêtons nos 20 ans de rencontre avec David.

Nous nous levons pas assez tardivement, on traîne un peu ce matin. David fait la cuisine ça sera saumon à la poêle avec des pâtes, non du coup plus de pâtes car elles viennent de tomber dans l’évier sale… Bah oui pas de chance dans la plupart de nos locations, nous n’avons pas de passoire et des fois il arrive des accidents. Du coup David est parti en expédition au bout de la rue pour aller chercher des pâtes et du riz cuisiné dans notre restaurant au kilo. Après avoir mangé il est déjà l’heure de partir ; ce soir c’est match de foot. Le trajet est très long car nous tombons dans les embouteillages. Gustavo nous attend déjà là-bas, mais il n’a pas pu acheter les places car, ils autorisent que trois places à acheter. Nous allons au guichet David essaye d’acheter les cinq places en même temps, mais la femme ne veut rien entendre soi-disant à cause du marché noir. Finalement nous changeons de guichet et nous arrivons à acheter nos cinq places, mais devons payer en trois fois. Bref pas facile tout ça. Nous sommes large au niveau du temps. Alors nous allons commander à manger dans un food truck. Puis nous allons goûter une glace très brisée là-bas, à base de fruits, cela s’appelle açaí. Ça y est il est l’heure d’entrer dans le stade. Nous nous attendons avoir beaucoup de monde puisqu’ils ne veulent pas nous vendre des places. Finalement, nous serons 2500 loin de l’ambiance attendue. Il est vrai que nous aurions aimé voir un match un peu plus animé. Ce soir c’est un grand club qui joue le Botafogo, contre le Volta redonda. Nous apprendrons beaucoup de gros mots ce soir-là, les supporters ne sont pas contents et insultent leurs joueurs. Ils vont perdre 2 à 1, après un penalty loupé, un but annulé par la VAR. Ce n’est décidément pas leur soir.

Nous commandons notre Uber à 23h45 alors qu’une flopée de taxi attendent juste devant le stade, mais nous préférons par sécurité prendre un Uber car la course est notée informatiquement.

Mauvais choix!!! Très mauvais choix ! ! ! Le retour sera cauchemardesque, le chauffeur une fois entré dans la voiture, nous parle à peine, il tape le code qu’on lui donne puis c’est parti pour un retour d’enfer. On peut déjà dire que la voiture n’est pas en très bon état : pare-brise pété à plusieurs endroits et recouvert d’un film anti UV qui je pense devrait être interdit, surtout la nuit. On peut dire qu’on ne voit à rien de la route. Le mec commence à rouler en ville. Puis prends une espèce de nationale. Heureusement il n’y a pas grand monde sur la route, je comprends vite qu’il y a un problème quand je sens la voiture partir à droite puis à gauche, bref on peut dire que la trajectoire n’est clairement pas bonne, il y a vraiment un problème de conduite. Au début ça va, je me dis qu’il regarde son téléphone portable qu’il a sur ses genoux pour suivre le GPS et que c’est pour ça qu’il ne conduit pas très droit. mais je me rends compte que le type pique clairement du nez. Nous nous faisons klaxonner à plusieurs reprises car nous ne sommes pas sur notre file, les minutes sont longues il fait nuit, on ne voit rien, le mec ne fait que de changer de trajectoire, je commence à flipper, je dis à David mais qu’est-ce qu’il fait il dort ou quoi David me dit t’inquiète, je gère et il commence à parler au mec, mais le chauffeur lui répond à peine. j’ai tellement peur de lui, Damien s’est endormi, il capte rien. A un moment donné, il se réveille, il dit ah il conduit bien le chauffeur, j’ai dit mais Damien t’es complètement à côté de la plaque là, il ne conduit pas bien du tout, je peux te le dire ! Puis nous serons tous les quatre bien réveillés à regarder la route comme des chats apeurés les yeux grands ouverts, les muscles crispés. Moi je suis prête à lui foutre une claque pour qu’il se réveille. À un moment donné nous dévions clairement notre trajectoire vers la palissade. David qui n’arrête pas de jeter des coups d’œil au chauffeur pour voir si il s’endort commence à toucher le volant, prêt à leur mettre droit sur la route. Le mec marmonne un truc David lui demande en portugais s’il va bien, le mec répond à peine. Bref l’ambiance est plus que stressante. Malheureusement nous ne pouvons rien faire car nous n’avons pas de sortie nous sommes sur une nationale. Pour l’instant on a qu’à serrer les fesses. Puis nous voyons au bout du tunnel lorsqu’il prends une sortie un peu plus éclairée. Moi complètement flippér. Je commence à dire à David dis-lui de s’arrêter. Dis-lui de s’arrêter qu’on descende mais on est clairement au milieu de nulle part David dit t’inquiète je gère, on continue à rouler, cette fois-ci, on y voit un peu plus clair. nous prenons un long tunnel éclairé. Et là nous nous faisons klaxonner, les gens nous insulte car le mec ne tient toujours pas sa route. Je suis tout de même un peu plus rassurée car je me dis si on a un accident au moins ce sera pas à une vitesse élevée comme sur la nationale. Nous dépassons un barrage de flics qui vient d’arrêter quelqu’un. J’ai envie d’hurler, aidez-nous. Aidez-nous, mais nous continuons notre route en silence. Tout le monde est concentré sur la route. Moi je suis cramponnée au siège. Nous arrivons enfin au centre-ville, et nous passons par des quartiers un peu craignos, je dis aux enfants de bien fermer leurs fenêtres, car avec un chauffeur comme ça si on se fait attaquer vu le temps de réaction et risque pas de démarrer. Nous arrivons presque à destination quand soudain on entend un gros Bing sur la voiture. Le mec essaye de nous expliquer ce que c’est, mais on comprend rien, je pense qu’on vient juste de se faire caillasser par les SDF juste à côté. Bref j’ai très envie que nous arrivions enfin à destination. lorsque je vois l’appartement, je m’empresse de sortir, j’ai envie de l’insulter et de lui dire à quel point il a failli nous tuer et qu’il est complètement dangereux, mais je préfère vite m’éloigner de lui et de sa voiture pourrie !

Nous sommes tous les quatre dans l’ascenseur et nous réalisons la peur que nous venons d’avoir. Arrivée à l’appartement nous parlerons tous les quatre, essayons de détendre, l’atmosphère car il est un peu compliqué d’aller se coucher. Dans cet état de stress, il faut que la pression redescende. On rigole un peu, on raconte des histoires et on va se coucher, il est vraiment, vraiment très tard maintenant.

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