Dimanche 24 mars
Nous avions mis le réveil mais c’est encore loupé nous nous levons un peu tard. Nous petit déjeunons avec des températures dignes de l’été !! Nous partons pour un state parc Honeymoon Island. C’est une île qui se trouve un peu au-dessus de la ville de Clearwater. Nous sommes dimanche et j’avais un peu peur de ne pas pouvoir garer notre camping-car sur cette île mais finalement ça se fait tout seul. Nous mangeons tranquillement avant de prendre nos vélos pour faire un petit tour sur l’île. Nous partons alors dans une forêt de pin qui me fait penser un peu au sud de la France. Nous nous arrêtons très souvent car cette forêt est habitée par un nombre impressionant d’Osprey. Nous en verrons un qui mange son poisson sur son arbre. Puis nous irons jusqu’au bout d’un chemin qui est fermé car il protège une zone où se trouve un nid d’aigle royal. Nous le verrons ce pygargue à tête blanche, nous pourrons observer son nid également. La première fois que nous avions découvert ce rapace emblématique, c’était à Vancouver Island. Je me rappelle bien que notre troupe était un peu démotivée par le froid et la pluie qui nous collait à la peau depuis quelques jours. Nous étions donc deux à l’observer pour la première fois, David et moi avions pu le voir voler et se poser sur un arbre juste à côté de nous. Et c’est maintenant toute la famille qui retrouve le Bald Eagle dans des conditions climatiques bien plus agréables !!
Une fois notre observation terminée nous décidons de prendre un autre chemin qui nous amène un peu plus vers les côtes de l’île. Nous atteignons alors une petite plage sauvage mais très occupée par les pêcheurs, de plus il semble y avoir pas mal de moustiques. Parti en reconnaissance avec les enfants nous retrouvons David qui était resté garder les vélos. Le pauvre est en train de se battre avec une nuée de moustiques qui l’attaque férocement. Il nous prie alors de nous dépêcher pour quitter cet endroit infesté. Nous prenons alors un autre chemin qui longe la côte que nous ne voyons pas car il y a plein d’arbres qui nous entourent. C’est là que le cauchemar commence. Le chemin n’est pas très facile car nous alternons entre chemin de terre et partie de sable qui nous empêche parfois de progresser et nous sommes alors obligés de descendre de nos vélos. Le problème premier c’est qu’il fait très chaud mais le problème majeur c’est que nous sommes envahis par les moustiques. C’est LEUR territoire et ils nous le font savoir ! Pas question de mollir il faut quitter cet enfer et vite. Je me rends compte de l’importance de leur attaque lorsque je lève la tête de mon guidon pour observer Mélissa qui est descendue pour tirer son vélo d’une partie ensablée. Je crie alors comme une sauvage de se dépêcher !! Elle en a partout sur le corps !! Les moustiques sont posés sur elle prêts à lui aspirer son sang. Je lui hurle alors de courir mais la pauvre petite mère a le vélo le plus lourd de tous. Petit mais costaud !! David lui prend alors son vélo mais deux vélos à trainer n’est pas une mince à faire. La scène est alors digne d’un film comique. Nous essayons tant bien que mal de progresser dans cette forêt hostile mais la chance n’est pas avec nous car nous devons rebrousser chemin, il y a bien trop de sable pour continuer. Nous sommes alors rouge pivoine !! J’ai même mis un gilet pour essayer de me protéger des piqures mais ils arrivent à piquer à travers nos vêtements !! Nous sommes au bord du malaise lorsque nous arriverons à rejoindre Franklin. Nous nous précipiterons tous à l’intérieur en abandonnant nos vélos sur le parking. Nos visages sont couleur tomate, nous dégoulinons de sueur et notre corps est recouvert d’œdèmes réactions aux piqures qui nous brûlent la peau. Mon cœur bat encore à cent à l’heure d’avoir fourni un tel effort et ma pauvre Mélissa est au bord des larmes !! Que d’aventure sur cette île !! Son nom ne laissait pas prévoir une telle atmosphère, digne d’une émission sur Khô Lanta.
Après avoir repris nos esprits, nous reprenons nos vélos pour aller à la plage. Il n’y a pas long à faire mais nous sommes un peu traumatisés par les moustiques, alors au cas où nous serions attaqués nous pourrons aller plus vite avec les vélos. Finalement le trajet se passe bien. Nous posons nos vélos et exposons nos peaux blanches comme de la neige après avoir mis de l’écran total. Nous faisons un petit tour le long de la mer puis irons-nous baigner, enfin ça sera plutôt trempette pour moi qui trouve l’eau encore un peu limite. Nous irons à nouveau nous promener un peu plus loin cette fois. C’est là que je me rends compte que faire carpette sur une serviette c’est pas trop notre truc et on ne reste pas longtemps en place. Nous voilà alors parti dans un petit coin plus sauvage, où les arbres poussent dans le sable et l’eau douce se mélange avec l’eau salée pour y accueillir des mangroves. Nous comprenons alors mieux cette telle concentration de moustiques du côté des terres où nous étions à vélo. Un véritable paradis pour eux et un véritable enfer pour nous !!
Nous resterons encore un bon moment à profiter de la plage. Puis nous retrouverons notre Franklin avant le coucher du soleil. Sur la route nous mangeons sur une rest area blindée de camions qui vont y passer la nuit avec leur moteur qui font un bruit d’enfer. Nous décidons donc de nous trouver un Walmart un peu plus loin malgré le fait que cette rest area avait un policier pour la sécurité.
Lundi 25 Mars
Journée de convalescence pour nous qui avons été ravagés par les piqures. Nous restons à Walmart, demandons conseil au pharmacien et ça sera une tournée de Zyrtec pour les enfants et David. Bizarrement je suis plus résistante aux piqûres, qui l’eut cru ?? Le pauvre Damien, quant a lui, qui criait haut et fort au début de notre balade, que les moustiques ne le piquait pas, a été le plus atteint par les piqûres. En tout cas c’est lui que l’on entend le plus et il a le droit d’avoir une oreille qui a doublée de volume avec l’inflammation…
Avec cette petite cure d’antihistaminiques oraux et notre peau bien atteinte nous préférons ne pas nous exposer au soleil. Nous restons la journée dans le camping-car. On en profite pour bosser un peu.
Vous n’aurez jamais pédalé aussi vite ! Saletés de moustiques !
Ahah mince c’est pas de bol ça, pauvre Mélissa 🙁 et les autres aussi !
La journée termine bien au moins, c’est déjà pas mal 😀